A few thoughts, a few sayings

-"Je suis celui qui te connais quand tu fuis jusqu'au bout du monde" Jacques Bertin (Je suis celui qui court)

- "Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde..." Saint-Exupéry (Petit Prince)

- "Et le plus beau, tu m'as trahi. Mais tu ne m'en as pas voulu" Reggiani (Le Vieux Couple)

- "We all got holes to fill And them holes are all that's real" Townes Van Zandt (To Live is To Fly)

- "Et de vivre, il s'en fout, sa vie de lui s'éloigne... Tu marches dans la rue, tu t'en fous, tu te moques, de toi, de tout, de rien, de ta vie qui s'en va." Jacques Bertin (Je parle pour celui qui a manqué le train)

- "I thought that you'd want what I want. Sorry my dear." Stephen Sondheim (Send in the clowns)

- "Pauvre, je suis de ma jeunesse, De pauvre et de petite extrace. Mon père jamais n'eu grand richesse, Ni son aïeul nommé Orace. Pauvreté nous suit à la trace, sur les tombeaux de mes ancêtres, Les âmes desquels Dieu embrasse! On n'y voit ni couronnes ni sceptres." François Villon (Pauvre, je suis)

- "Vous êtes prêts à tout obéir, tuer, croire. Des comme vous le siècle en a plein ses tiroirs. On vous solde à la pelle et c'est fort bien vendu" Aragon (Ce qu'il m'aura fallu de temps pour tout comprendre)

- "And honey I miss you and I'm being good and I'd love to be with you if only I could" Bobby Russell (Honey)

- "And I need a good woman, to make me feel like a good man should. I'm not saying I am a good man Oh but I would be if I could" Fleetwood Mac (Man of the World)

- "Je ne comprends pas ces gens qui peuvent s'installer n'importe où quand je cherche inlassablement avec la tête fermée que tu connais l'endroit où je retrouverai mon enfance" Jacques Bertin (Colline)

mercredi, novembre 19, 2008

Chronique de Kaos - Chapitre 1 : L'ascension du mont Ati Agappe

That's it. Je pense que j'ai trouvé ce qui me manquait pour commencer quelque chose de sérieux, un lien entre les éléments majeurs qui m'intéressaient (tant pis pour les autres). Bref un début, une ligne directrice. Premier chapitre, première découverte de ce nouveau monde qui est très différent du précédent, plus proche de nous, plus réel mais aussi plus loufoque, plus imaginaire. Reste à rentrer tout ça et à écrire. Ah oui évidemment il faut bien qu'il y'ait un couac.
Bonne lecture.

Musique d'inspiration: Cultus Ferox - Tamfanae

Il est des choses stupides que l’on fait quand on va mourir. Vincent Duroy ne fut pas une exception à la règle. Premier homme à atteindre le sommet de l’Ati Aggape, le mont des dieux, Vincent ne pensait pas voir son nom passer ainsi à la postérité. L’ascension fut rude, son équipement était rudimentaire. Ses guides l’avaient abandonné à trois mille mètres. D’après eux les dieux prendraient offense s’il continuait. Du haut de sa quarantaine désabusée, Vincent ne croyait pas aux dieux et savait qu’un de ses confrères avait tenté l’expérience l’année précédente. Il avait du abandonner un peu plus haut faute de préparation mais ce sommet serait bientôt vaincu et il ne pouvait pas laisser passer sa chance d’inscrire son nom dans l’histoire. Peut-être renommerait-on même la montagne en hommage.
Emmitouflé comme il le pouvait, sa moustache avait gelé au travers de son cache nez et il ne pouvait plus la lisser de ses doigts. Cela lui manquait. Le vent soufflait et des flocons se plaquait devant ses lunettes. Il devait souvent les retirer pour les essayer. L’ascension était lente et pénible, il manqua choir deux fois mais ce n’était rien comparé au niveau d’épuisement atteint, le vent combattait sans cesse contre vous, tentait d’empêcher le moindre pas en avant comme s’il voulait vous faire rouler jusqu’aux plaines en contrebas. Le toucher glacial s’infiltrait dans le moindre interstice de ses vêtements et il remercia en pensée son frère cycliste qui lui avait conseillé de se plaquer du papier journal sur la poitrine. L’image fugace de son corps gelé retrouvé quelques années plus tard avec les résultats sportifs collé à la peau le fit sourire. Ses lèvres gercées se fendirent mais il ne les sentait plus. Un chalumeau lui servirait de feu ce soir et son autonomie était trop faible pour l’utiliser bien longtemps. Il ne pouvait toujours pas voir le sommet, recouvert de nuages et commençait tout doucement à perdre espoir. Il actionna le levier de sa pompe à oxygène afin de lui redonner un second souffle, le levier grinça et donna du jeu. Il lui faudrait absolument arriver au sommet dès le lendemain sinon il lui faudrait abandonner. Il avait préparé son corps maigre au manque de nourriture mais ici tout était une bataille de l’esprit, de volonté.
Ses yeux bleus perçants, n’arrivait toujours pas à contempler le ciel alors que les nuages l’entouraient doucement. Il avait espérer bénéficier d’un panorama unique, d’une vision mémorable mais il ne voyait que des roches, de la neige et des nuages. Il trouva une anfractuosité qui lui permet de s’abriter du vent pour la nuit mais il dormit à peine deux heures en rêvant du bon repas qu’il ferait en rentrant. Il sursauta en se réveillant, craignant d’avoir trop dormis, ses jambes frigorifiées peinaient déjà à le remettre debout. Il se remit en route péniblement avant le lever du soleil et ce malgré le danger. Il avançait difficilement mais consciencieusement. C’est sans s’en rendre compte qu’il atteignit finalement le sommet. Il perçait le toit de nuage et contemplait le ciel lorsqu’il réalisa qu’il n’y avait plus rien au dessus de lui. Il installa le drapeau Vitalyan au sommet à côté d’une plaque où son nom était gravé en lettre d’or. Elle lui sembla terriblement déplacée ici mais il tenait à ce qu’on ne puisse pas contester son passage.
L’euphorie le gagna enfin, à jamais son nom resterait gravé sur ce sommet. Là tout de suite, il aurait voulu écrire à sa femme Léa mais ses doigts étaient gelés. Il se jura de revenir, avec d’autres cette fois, mieux équipés. Il rit sous cape en pensant à la déconvenue de ses concurrents et à la joie de son mécène. Il recevrait probablement beaucoup d’argent, il ferait des conférences autour du monde et…
Il lui fallait maintenant redescendre, il s’attela à la tâche, tout lui semblait plus facile, il ne sentait plus tellement la fatigue. Sa hâte à redescendre marqua la fin de l’humanité. Là où la montée avait été préparée, planifiée avec soin, la descente n’était que fébrilité insouciante. Il glissa bêtement, comme toujours dans ces cas là. Il tenta de se rattraper fébrilement, il planta son piolet fermement mais il n’accrocha que de la neige et atterrit lourdement sur le sol, sa tête cogna quelque chose de dur et il sombra dans l’inconscience en se sentant glisser doucement vers le précipice.

Il cligna plusieurs fois des paupières avant de recouvrer la vision, son corps tout entier hurlait de douleur, sa tête cognait sans cesse et sa jambe devait être cassée. Il n’arrivait pas à bien voir et mis du temps à réaliser que la nuit était tombée.
Quelques mètres au dessus de lui, les lèvres de pierres qui l’avaient avalées s’ouvraient sur un ciel sans étoile et sans nuage. Il tenta de bouger mais ne put que se trainer sur quelque pouces avant d’hurler de douleur. Ses maigres forces l’abandonnaient d’heure en heure. Il avait échappé de peu à une chute sur des rochers, son sac lui s’y était éventré. Il ne pourrait pas en récupérer grand-chose. Il s’y traina quand même, s’accordant de larges pauses. Au fil des heures, la lune emplit doucement l’espace. Ses rayons bleutés remplirent la grotte et se reflétèrent sur les parois de glace. Après avoir mâché ses dernières provisions, Vincent attendait la mort patiemment. Le froid avait maintenant englouti la douleur de sa jambe brisée. Il n’était plus en vie pour longtemps et se considérait déjà mort afin de limiter l’angoisse qui le tenaillait. Un reflet doré, fugace, attira son attention.
Là, engoncé dans la paroi, une corne. Elle faisait presque un pieds de long. Son embouchure, sertie d’or, ressortait intacte de la glace, à l’air libre comme si le froid n’avait pas d’emprise sur elle.
Le reste de la corne, lui, était enfoncé profondément dans la paroi et en avait presque la couleur. Le blanc d’albâtre qui la recouvrait devait être invisible en plein jour, seul la lune avait permis de la lui révéler. L’instrument était légèrement incurvé avec une extrémité qui semblait évasée mais le tout était assez fin. Suffisamment pour qu’il s’interroge de la provenance de celle-ci. Sans être spécialiste, il ne voyait pas quel animal avait une corne aussi allongée et étroite.
Il s’était relevé sans même s’en rendre compte, sa curiosité piquée au vif. Une pensée soudaine le frappa, n’était-il donc point le premier à avoir vaincu l’Ati Aggape ?
La chaleur se répondit dans ses membres comme une traînée de poudre, la colère l’envahit. Le voilà ridiculisé, ses efforts avaient été faits en vain et il mourrait enfermé ici, oublié de l’histoire.

Il grogna de douleur, tout son corps fourmillait en combattant le froid. Il ne sentait plus ses pieds mais il put quand même s’appuyer sur le valide. Il n’était pas encore mort. Son cœur battait la chamade, ses oreilles sonnaient comme si la trompe attendait sa venue et fêtait maintenant son visiteur. Il se demanda un instant s’il ne délirait pas mais au fond cela importait peu. Un souffle rauque s’échappa de ses lèvres et il réalisa qu’il n’avait pas respiré depuis qu’il avait posé ses yeux sur l’objet insolite. La glace tout autour donnait l’impression d’onduler, il ne savait pas si c’était dû à la lumière lunaire ou à sa santé mentale défaillante.

Il cligna des yeux avec l’impression qu’il avait manqué un instant, la lune quittait doucement l’ouverture sur le ciel. Il lui sembla à lui qu’une éternité s’était écoulée et qu’il l’avait mise à profit pour approcher ses lèvres de l’embout. Quelle idée saugrenue ! L’objet était trop enfoncé pour pouvoir produire le moindre son et il faudrait le travail de dix non de cents hommes pour le déloger. S’il avançait encore ses lèvres, elles resteraient collées à l’embout par l’effet du froid mais comment résister ?
D’où lui venait cet espoir soudain qui lui donnait l’illusion qu’il pourrait libérer l’objet, escalader les trois mètres qui le séparait de l’ouverture et redescendre la montagne avec une jambe cassée, sans équipement ni nourriture.

Folie ! Il rit ou tenta de le faire. Sa gorge endolorie qui n’avait maintenant plus prononcé un seul mot depuis des jours émit un couac pathétique.
Ses lèvres craquèrent, sa main remonta vers son visage hâlé et tira sur son manteau, dégrafa maladroitement des boutons. Il abaissa son cache nez fébrilement, déposant des cristaux de glace sur ses lèvres. Il les poussa contre l’instrument et souffla. Il vida ses poumons affaibli et recommença comme s’il pouvait en sortir un seul son magnifique.
Son cœur battait si fort que ses tympans vibraient en rythme rapide et BOUM BOUM BOUM. Il souffla une dernière fois, sans grand espoir mais euphorique. Le battement se faisait plus insistant, des instruments à vent s’y joignirent. La folie était aux portes de son esprit et dans un moment de bravade, il dansa. Oh rien de bien démonstratif. Il souffrait bien trop pour ça mais ce mince frémissement des hanches et le bras qui tressaillait était tout ce qu’il avait à offrir au monde.
Le dernier geste sain avant de sombrer dans la folie, une sorte de nique à la mort. La musique s’amplifia encore et il aurait voulu rire. Des tambours s’y joignirent, des flutes, des cornemuses qu’il reconnaissait maintenant. Lui, il voulait danser, persuadé que les dieux descendaient des cieux pour l’emporter.

Là, il les vits, déformé par l’épaisseur de la glace, comme s’il les contemplaient de l’autre côté d’une vitre épaisse par un jour de pluie intense. Des formes, des dizaines ou des centaines de milliers, il n’aurait pu le dire, avançaient vers lui. C’était d’eux qu’émanait la musique.

Autour de la corne, la glace se fendillait doucement, sans un bruit qui pu déranger la musique divine. Il recula ou plutôt s’affala au sol, épuisé. Les formes devenaient de plus en plus distinctes, plus massives aussi. La musique se faisait plus forte, la montagne se mit à vibrer, protestant par une avalanche lointaine qui produisit un grondement gigantesque qui sembla à peine un murmure. Rien ne pouvait rivaliser avec la puissance des notes qui faisait vibrer l’air tout autour. Il commença à distinguer les premiers musiciens. Des hommes, fins et pourtant géants, la tête allongée et les mains disproportionnées. Les longs doigts tressautaient sur de longues flutes et leurs pieds virevoltaient entre chaque pas, exécutant une danse complexe et agile. D’autres. Il aurait voulu pouvoir se frotter les yeux mais il était pétrifier. Même sous l’empreinte de la folie, il n’arrivait pas à croire ce qu’il voyait. Quatre jambes massives, chacune lui faisant autant penser à un bœuf par la taille et au lézard par la manière d’évoluer, soutenaient un large torse velu qui tressaillait au son de l’énorme tambour qui y pendait par les épaules. Les cuisses repliées grignotaient la distance presque comme des araignées. Des bras titanesques soutenaient chacun un gourdin qu’ils abattaient sans ménagement sur la peau tendue.
D’autres encore. Des femelles dont les voiles n’était pas dissociés du corps, qui ne semblaient avoir nulle jambe mais des seins lourds qui vibraient et saillaient alors qu’elles tournoyaient encore et encore.

Il y’avait de nombreux êtres difformes qu’il n’arrivait pas à décrire ou appréhender la forme. D’autres bêtes légendaires, disparues, impossibles. Il manqua défaillir en apercevant la source du son de cornemuse.
Des sortes de dandys aux vêtements chamarrés et à la tête gonflée comme une baudruche, prête à exploser, luisant de l’intérieur en dévoilant les vaisseaux sanguins et pire encore. Des dents saillaient d’en dessous, pendantes comme prêtes à tomber. Il ferma les yeux un instant, gagné par la nausée. Et lorsqu’il rouvrit les yeux la procession s’était arrêtée et semblait le cerner de toutes parts. La musique ne s’était pas arrêtée un seul instant et il pensa que son cœur ne tiendrait pas le rythme. Et puis il le vit, ce qu’il pensait être la glace, ou une toile de fonds ou simplement le lointain, cet effet que l’on ne distingue plus quand la distance est trop grande, bref ce qu’il ne voyait pas. Ce n’était qu’un énorme torse remplit de bras, de soie noir et d’yeux. Et lorsqu’il leva les yeux vers ce qui lui servait de tête, il ne put en supporter la vue et tomba dans l’oubli.

vendredi, novembre 07, 2008

La Nuit à Morwick

Petit texte écrit en vitesse sur Tubular Bells.

Ils étaient là. Quelque part au-delà du cercle de lumière. La buée qui sortait de sa bouche se condensait doucement pour former de fines goutelettes. Il frissonait malgré la chaleur. Son cœur battait à tout rompre. Les torches grésillaient, frémissaient projetant une lumière vascillante qui ne le rassurait pas.
Il respirait bruyemment, essouflé, incapable de rester en place. La sueur avait depuis longtemps mouillé sa chemise. Les yeux fous tentaient de percer les ténèbres, il n’osait pas cligner des yeux malgré qu’il sentait le tiraillement que cet effort lui demandait. Il savait qu’il n’avait pas droit à l’erreur, il ne pouvait s’assoupir une seule seconde. Il ne pouvait reposer ses yeux fatigués. L’un était plus faible que l’autre, capable à peine de percevoir les formes de la grange dans la pénombre. Il avait besoin de toutes ses facultés et dieu savait qu’elles étaient maigres.
Des plus forts que lui avaient succombés et il avait ri. Ri de leur folie. Qui était le plus fou maintenant ?
Il frissonnait en murmurant « je sais que vous êtes là ». Les heures s’égrainaient. La nuit était sans fin. Le bois travaillait et craquait. Un homme sain d’esprit aurait ri de ses peurs, n’aurait rien vu et serait mort, surpris. Un masque étonné sur son visage déssèché, vidé de toute vie. Il en avait vu des tas des cadavres ainsi surpris. Des femmes, des enfants et c’étaient les pires. Il pouvait s’accomoder de la vue d’un corps d’adulte mais ceux d’enfants étaient terrifiants. Toute innocence semblait avoir été absorbée ne leur laissant que des yeux accusateurs et une bouche aux lèvres relevées dans un rictus moqueur. Il en avait fait des cauchemards depuis.
Il sursauta de peur de s’être laissé aller à la rêverie. Le cercle de lumière qui l’entourait semblait s’être rétréci. Les torches ne tiendraient pas la nuit. Ils avaient profités de son inatention pour les réduire. Il voulu cracher mais sa bouche était trop sèche. Il allait mourir sans rien pouvoir faire. Non. « Non ! Vous ne m’aurez pas. Salopards ! » Il attrapa une torche et tout en tournant sur lui-même s’approcha de la porte. « Ce village est maudit, mais je m’en vais et vous ne pourrez rien faire….VOUS ENTENDEZ ? ». Il trébucha en poussant la porte, sa main plongea pour l’empêcher de s’affaler au sol. Il se releva en quelques pas incertains et se retourna, les yeux exorbités.
Il se mit à rire, un rire horrible, nerveux. « Ah…Ah…Vous ne m’avez pas eu…reculez ! »
Il lui semblait les distinguer maintenant. Ces visages décharnés, moqueurs, qui l’entouraient.
« Arrière » cria-t’il alors qu’il plongeait vers les bois, la torche en avant.
Sa main tremblait, son bras balayait devant lui comme s’il tâtait l’obscurité. Il se retournait parfois, hystérique, de peur de les voir s’abattre sur son dos et continuait d’avancer à reculons. Jusqu’à ce qu’il touche une branche ou qu’il sente un courant d’air et il tournait encore.
Perdu. Il parlait et bavait sans que lui-même ne comprenne plus ce qu’il marmonait. Le froid l’avait enveloppé et la torche faiblissait encore. Il se mit à courir. Une meute de visages défigurés, contemplateurs à ses trousses. Il maudit le soleil et les dieux et courut. Il courut jusqu’à ce que ses poumons explosent, que ses jambes le trahissent et alors il courut encore.