A few thoughts, a few sayings

-"Je suis celui qui te connais quand tu fuis jusqu'au bout du monde" Jacques Bertin (Je suis celui qui court)

- "Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde..." Saint-Exupéry (Petit Prince)

- "Et le plus beau, tu m'as trahi. Mais tu ne m'en as pas voulu" Reggiani (Le Vieux Couple)

- "We all got holes to fill And them holes are all that's real" Townes Van Zandt (To Live is To Fly)

- "Et de vivre, il s'en fout, sa vie de lui s'éloigne... Tu marches dans la rue, tu t'en fous, tu te moques, de toi, de tout, de rien, de ta vie qui s'en va." Jacques Bertin (Je parle pour celui qui a manqué le train)

- "I thought that you'd want what I want. Sorry my dear." Stephen Sondheim (Send in the clowns)

- "Pauvre, je suis de ma jeunesse, De pauvre et de petite extrace. Mon père jamais n'eu grand richesse, Ni son aïeul nommé Orace. Pauvreté nous suit à la trace, sur les tombeaux de mes ancêtres, Les âmes desquels Dieu embrasse! On n'y voit ni couronnes ni sceptres." François Villon (Pauvre, je suis)

- "Vous êtes prêts à tout obéir, tuer, croire. Des comme vous le siècle en a plein ses tiroirs. On vous solde à la pelle et c'est fort bien vendu" Aragon (Ce qu'il m'aura fallu de temps pour tout comprendre)

- "And honey I miss you and I'm being good and I'd love to be with you if only I could" Bobby Russell (Honey)

- "And I need a good woman, to make me feel like a good man should. I'm not saying I am a good man Oh but I would be if I could" Fleetwood Mac (Man of the World)

- "Je ne comprends pas ces gens qui peuvent s'installer n'importe où quand je cherche inlassablement avec la tête fermée que tu connais l'endroit où je retrouverai mon enfance" Jacques Bertin (Colline)

vendredi, juin 19, 2009

La Nostalgie du Tyran


Bon ben voilà on croit tenir un bout de la corde et puis manque de temps on perds le fil.

J'ai vraiment envie de m'y remettre. Arriver à nouveau à mettre la main sur une histoire que je peux continuer et faire vivre. Qui sait peut-être avec "la nostalgie du tyran" dont voici les premières phrases:

musique d'inspiration: Yann Tiersen - La Valse d'Amélie


Le mécanisme de la boîte à musique s’enclencha lentement, une petite forme d’ivoire se mit à tourner sur son tapis de soie rouge. Les notes cristallines résonnèrent et emplirent l’espace de la tente, rivalisant avec les goutes de pluie qui cognaient sur la toile au dessus. Un doigt fin se posa sur la tête de la danseuse au regard fixe, son propriétaire appréciant la sensation de frottement alors qu’il fermait les yeux et se laissait emporter par l’air cristallin. L’homme avait atteint la quarantaine, les traits tirés, une fine barbe sombre lui parcourait la mâchoire. Ses lèvres souriantes frémissaient comme s’il récitait des paroles qu’il avait du mal à retenir pour lui.
Lentement, il enleva son doigt de l’objet et ouvrit les yeux. La tente était richement meublée, coffre de voyage finement gravés, table de campagne et même un lit avec un couchage. Un braséro au centre de la pièce lui réchauffait le dos. Il claqua violemment le couvercle de la boîte, coupant court à la berceuse. « Enfin ! » ses bras repoussèrent son fauteuil et il se releva en aplanissant les plis de sa longue cape noire.

Des bruits se firent entendre à l’extérieur, un homme ouvrit le battant et se planta à genou devant son seigneur « Lord Katharn, la pluie a cessé comme vous l’aviez prédit ! ». Le froid s’était engouffré avec lui, ce qui fit grimacer Katharn. Mais c’est avec un sourire dénué de chaleur qu’il invita le soldat à se relever, plus pour l’empêcher d’étaler encore plus de boue à l’intérieur que pour offrir un peu de débit à l’homme détrempé.
« Parfait ! Faites seller mon cheval, parure rouge c’est un grand jour. Que les hommes se tiennent prêt, toujours en silence conformément aux ordres. »