A few thoughts, a few sayings

-"Je suis celui qui te connais quand tu fuis jusqu'au bout du monde" Jacques Bertin (Je suis celui qui court)

- "Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde..." Saint-Exupéry (Petit Prince)

- "Et le plus beau, tu m'as trahi. Mais tu ne m'en as pas voulu" Reggiani (Le Vieux Couple)

- "We all got holes to fill And them holes are all that's real" Townes Van Zandt (To Live is To Fly)

- "Et de vivre, il s'en fout, sa vie de lui s'éloigne... Tu marches dans la rue, tu t'en fous, tu te moques, de toi, de tout, de rien, de ta vie qui s'en va." Jacques Bertin (Je parle pour celui qui a manqué le train)

- "I thought that you'd want what I want. Sorry my dear." Stephen Sondheim (Send in the clowns)

- "Pauvre, je suis de ma jeunesse, De pauvre et de petite extrace. Mon père jamais n'eu grand richesse, Ni son aïeul nommé Orace. Pauvreté nous suit à la trace, sur les tombeaux de mes ancêtres, Les âmes desquels Dieu embrasse! On n'y voit ni couronnes ni sceptres." François Villon (Pauvre, je suis)

- "Vous êtes prêts à tout obéir, tuer, croire. Des comme vous le siècle en a plein ses tiroirs. On vous solde à la pelle et c'est fort bien vendu" Aragon (Ce qu'il m'aura fallu de temps pour tout comprendre)

- "And honey I miss you and I'm being good and I'd love to be with you if only I could" Bobby Russell (Honey)

- "And I need a good woman, to make me feel like a good man should. I'm not saying I am a good man Oh but I would be if I could" Fleetwood Mac (Man of the World)

- "Je ne comprends pas ces gens qui peuvent s'installer n'importe où quand je cherche inlassablement avec la tête fermée que tu connais l'endroit où je retrouverai mon enfance" Jacques Bertin (Colline)

vendredi, septembre 21, 2007

Le Vengeur - Chapitre 22. Thibaut - Pylos

Depuis le remaniement, Thibaut bouscule beaucoup d'autres chapitres entre autres ceux d'Orlamund mais il semble attirer les autres personnages comme un aimant.
Pourtant il n'est jamais qu'un pion mineur dans un échiquier qui échappe au contrôle de ses joueurs. Un chapitre où il ne se passe pas grand chose mais où l'on suit le déroulement des événements et qui distille quelques petites informations sur l'intrigue.
Quand j'y repense, le dénouement est tellement proche (j'ouvre ici mon cinquième et avant dernier cycle), plus qu'un chapitre de prévu pour Thibaut, un seul petit chapitre, vais-je pouvoir m'en tenir à cela?

Chapitre XXII. Thibaut - Pylos

Thibaut grimpa les derniers mètres en soufflant comme un boeuf. Ses muscles le faisaient souffrir, les derniers jours n’avaient pas été de tout repos. Les éclaireurs avaient raison, contre toute attente Pylos tenait toujours. De ces hauteurs à flanc de montagne, Thibaut pouvait voir la ville s’éveillant calmement, la Synd suivant son cours à son côté, le pont qui la surplombait avait été détruit afin d’éviter tout assaut de ce côté. L’armée du Liudmark se massait de l’autre côté, loin des berges boueuses et des eaux gonflées par la fonte des neiges. Des milliers de tentes couvraient la plaine intérieure, une vue formidable. Thibaut nota cependant l’absence d’armes de siège digne de ce nom. Quelques catapultes avaient été posées en batteries sur les basses collines environnantes et des protections contre les flèches avaient été montées autour des campements mais il manquait le principal, les béliers, les tours de sièges et surtout les sapes. Il se demanda si le prince Florian de Liudmark était déficient mental ou simplement incompétent. Un mois que le siège tenait et aucune avancée notable. Roland approcha :
- Tiens un pique-nique géant comme c’est gentil à eux d’être venu nous accueillir.
Ses cheveux blonds voletaient au vent autour de son visage parfaitement rasé. Comment faisait-il pour toujours paraître aussi fringant ? En effet, pas de tapis rouge pour les héros, le camp était encore endormis et n’avait que faire d’un millier d’hommes en plus. Thibaut se demanda s’ils étaient censés réussir cette mission. A peine deux mille six cents hommes avaient fait le tour du continent par le sud et le détroit de Nibèle, bravant une mer déchaînée pour rejoindre la terre des Cités Libres. Ils y avaient débarqué pour prendre le contrôle de la côte, ouvrant un deuxième front et capturant la cité portuaire de Varest. Une telle entreprise, une idée folle de Roland à la base, n’avait jamais été tentée mais l’enjeu tactique avait été tel que le roi Frederik avait tout de suite accepté de fournir les fonds nécessaires. Il avait fallu plusieurs mois pour louer les services d’une flottille suffisamment importante, à cela il fallait rajouter les trois mois pour faire le voyage. Thibaut était malade de voir de l’eau, il ne voulait plus monter sur un bateau de sa vie. Mais quand il y repense, la chance les avait accompagné tout du long. En une nuit ils avaient pris le contrôle de la côte sud et des trois fortins qui la garnissaient et ils avaient continué leur route, attaquant de nuit à chaque fois, poussant l’avantage de la surprise au maximum, méprisant les règles de la guerre mais aussi les pertes humaines. Ils avaient pris le contrôle de Varest, l’un des plus grand port du monde connu, sans même perdre un seul homme. Ils avaient évité les remparts et étaient passé par le port à marée basse. Près d’un millier d’hommes y était resté en garnison et quelques centaines aux points clés de la côte. Il leur manquait maintenant des renforts suffisant pour continuer leur route vers le nord et faire tomber les derniers bastions. Thibaut prenait plaisir à se savoir un élément clé de la conquête et il se doutait que les cités libres n’étaient que la première étape d’une invasion à grande échelle fournissant ainsi l’acier nécessaire pour une guerre digne de ce nom.

Seulement voilà, au lieu de recevoir des renforts c’était lui qui avait été appelé à la rescousse. Bon Pylos avait de vrais remparts de pierre mais ce n’était quand même pas une forteresse, un assaut par surprise aurait pu la faire tomber en une seule journée. Maintenant ça faisait un bon mois que le siège était en place, il en faudrait d’autre pour venir à bout de la résistance de la ville. Thibaut avait au moins espéré apercevoir une brèche dans les murs ou un travail de sape conséquent mais non il n’avait devant les yeux qu’un campement endormis et une ville à peine bombardée.
On ne venait pas l’accueillir ? Soit ! Il allait faire assez de bruit pour réveillez cette bande d’incapables. Il donna l’ordre d’amener son cheval. Un messager fit passer la consigne pour que les hommes se préparent, ceux-ci s’agitèrent, déposèrent leur bardas sur le sol et en sortir les tenues d’apparat, casque à crinière et tabard. Roland souriait :
- T’as le don de te faire des copains, regarde comme ils sont tout émoustillés les puceaux.
Comme trophée, ils avaient récupéré la corne de brume de Varest et l’avait traînée sur un chariot jusqu’ici. De toute façon, vu la pauvre capacité maritime du Liudmark ça n’allait pas les gêner. Il donna l’ordre de la faire sonner. Le long hurlement retentit dans le petit matin, les tambourineurs suivirent en rythme, entonnant le pas. Thibaut avait aussi fait confectionner de petits grelots qu’on attachait aux chevilles. Il avait aperçu cet instrument sur des marins et avait décidé d’en équiper une centaine de soldats volontaires pour les occasions comme celle-ci. C’est donc dans une cacophonie terrible que Pylos se réveilla. Les hommes atteignirent le sommet en deux colonnes avant de se séparer et de descendre dans la vallée. Armures reluisantes (Thibaut demandait à ce qu’elles soient astiquées à chaque halte), casques à panaches ondoyants sous le vent et les vouges tenues haut en l’air, les soldats serpentèrent le long de la colline. Accrochés aux lances, des fanions aux couleurs de la princesse tout comme l’étaient les tabards. Thibaut avait dépensé beaucoup d’argent pour préparer cette expédition et rendre ses hommes présentables mais cela lui avait non seulement valu la gratitude de ceux-ci mais avait aussi scellé des accords avec les bateaux marchands qui allaient transporter ses hommes plus tard.
Ceux-ci entonnèrent le cri guerrier Liudmarkien « Ho Chou Ha ! » mais y rajoutèrent une strophe de leur cru « Plutôt mort que Frida ! ». Thibaut se demanda s’ils le pensaient vraiment. Pendant la longue traversée il avait beaucoup entendu les soldats fantasmer sur la princesse même s’ils calmaient leurs ardeurs en sa présence pourtant il savait que ceux qui avait obtenu une bague avait un respect hors du commun dépassant parfois celui du grade. Seraient-ils vraiment prêt à mourir en son nom à elle ?

Doucement, pas à pas, droits comme des « i », ils faisaient bouger leur vouge d’un côté à l’autre tout en se plaçant pour former un dessin sur la colline. Il les avait vus s’entraîner pour faire ce genre de chose quand ils étaient encore au camp d’entraînement mais ils étaient deux fois plus nombreux à cette époque. Ils étaient fier et à vrai dire lui aussi. Les soldats du camp sortaient de leur tente, certains encore en chausse, d’autre carrément les fesses à l’air. Thibaut pensa qu’une attaque surprise aurait pu faire de gros dégâts ce matin, la discipline semblait vraiment relâchée ce qui ne ressemblait pas aux troupes liudmarkiennes.
Tous ses hommes portaient les couleurs de la princesse, il espérait que ça lui éviterait d’être relégué au rang de simple capitaine et qu’il aurait droit au chapitre pour la suite des événements.
Les remparts de Pylos commençaient aussi à se garnir de soldats et de curieux.
Ses hommes, content d’avoir un public, continuèrent de lever les genoux bien haut pour faire sonner les grelots et tapèrent du bouclier sur leurs hauberts.
- T’as aucun goût pour la musique gamin. cria Roland les mains sur les oreilles.
Il était le seul à ne pas l’appeler par son rang mais Thibaut le laissait faire car Roland était son seul lien avec son passé. Oh ! Il y’avait Luclin aussi mais il ne parlait peu et jouait son rôle de garde du corps à la perfection, à tel point que Thibaut oubliait sa présence imposante parfois.
Il grinça des dents en repensant à tout ce qui l’avait mené ici. Est-ce que mère, Sorj et Eliana allaient bien ? Etrangement c’était sa jeune sœur qui lui manquait le plus alors qu’il avait passé la plus grande partie de son temps à l’éviter pour ne pas qu’elle ne lui montre ses atours et ses poupées. Il serra les poings, il y aurait droit à sa vengeance mais contre qui ? Montveilh pour l’avoir emprisonné, les nobles des Royaumes du Sud pour avoir précipité l’enquête et la mort de son père ou Frida pour avoir tué le prince Sigmund ? En y repensant, il ne lui avait jamais demandé pourquoi elle avait voulu le tuer.

La musique cessa, les hommes avaient fini. Devant un public médusé, ils avaient dessiné une rose épineuse à flanc de colline. Harnaché dans sa plus belle armure, un drapeau coincé sous le bras par son écuyer, il lança son cheval au galop descendant dans la « tige » comme la sève. Il espéra ne pas tomber cette fois-ci.
Le camp était maintenant bien éveillé alors il donna l’ordre à ses hommes de le suivre et de le traverser en courant. Au trot, il mena la marche des guerriers de Frida. Il ignora le premier intendant qui lui fut envoyé, beuglant des ordres incompréhensibles, et il s’arrêta devant la tente princière, facilement reconnaissable de par sa taille. « Encore une erreur. » pensa-t’il. Un assassin aurait vite fait d’atteindre le prince et de mettre fin aux velléités du Liudmark. Florian de Liudmark sortit, habillé en hâte, le visage rubicond, des veines bien visibles sur son front proéminant.
- Qui diable êtes vous ?
Il le toisait de haut en bas comme s’il n’était pas à cheval.
- Ah… ajouta-t’il en reconnaissant les atours.
Ses yeux étaient froids et calculateurs. « Pas aussi stupide que je ne le pensais. » pensa Thibaut par devers lui-même.
Après un examen minutieux il se retourna et entra dans sa tente en lâchant un « Suivez moi capitaine ! ».
Un serviteur l’aida à démonter pendant que ses hommes se préparaient pour une revue en règle. Thibaut était probablement le seul soldat de l’armée à avoir une armure complète ce qui dans le cas présent faisait sourire les soldats qui n’avaient pas l’habitude. L’armure réglementaire était plus légère mais protégeait moins misant surtout sur la protection des grands boucliers mis l’un à côté de l’autre.
Thibaut était habitué à des armures plus complètes qui permettait de mieux se battre seul et l’exposait moins aux coups ce qu’il trouvait appréciable surtout en tant qu’officier, donc cible potentielle pour l’ennemi.

Il entra dans la tente, le prince s’était servi un verre et attendait assis en face d’une lourde table en chêne. Il avait la tête entre les mains et contemplait le breuvage sombre qui remplissait sa coupe.
- De l’alcool de figue. Vous saviez qu’on n’en trouvait pas dans ces régions ?
Thibaut n’en avait même jamais goûté, les royaumes du Sud étaient plus réputés pour leurs vins fins. Mais le prince n’attendait pas de réponse de sa part.
- …ça devait être une affaire de semaines. Capturer Telon, Pylos et Varest et toute la région nous seraient tombé dans les mains. Les cités libres n’ont même pas d’armée régulière, une milice tout au plus et encore celle de Pylos était partie avec Aelor vers le nord. Des années passées à préparer le tout et on est stoppé net tout ça à cause d’une sorcière.
- Une sorcière ?
Thibaut n’avait pas pu s’empêcher d’exprimer sa surprise.
- Sire ? ajouta-t’il tardivement sous le regard dur de l’homme en face de lui.
- Vous prenez des mauvaises habitudes capitaines. Ma sœur joue à ce jeu avec les hommes depuis son plus jeune âge, ce n’est en aucun cas une protection. Il serait peut être opportun de faire montre d’un peu de respect envers les vrais dirigeants du Liudmark. Votre statut d’étranger et de favoris a joué assez en votre faveur, vos succès récents ne devraient pas trop vous monter à la tête cependant. Ici c’est moi qui commande capitaine peu importe les couleurs et les jolies chansonnettes que vous apprenez à vos hommes.
- Oui sire. Répondit Thibaut prudent.
- Pourtant, ces connards de Saints savent que j’ai besoin d’hommes comme vous. Les miens n’osent même plus monter à l’assaut. Ils se font jeter hors des remparts comme de vulgaires fétus de pailles.
Ils sont persuadés que les Saints les punissent pour je ne sais quoi. Des prêtres par dizaine ont flairés la bonne affaire, j’ai eu le malheur de laisser faire pensant que ça allait les motiver mais non, ils ne font que payer pour avoir des offices trois fois par jour. TROIS PUTAINS DE FOIS que je dois supporter la moitié de ces vaux qui beuglent alors si vous pendez m’avoir impressionné avec votre petite comptine il faudra repasser.

Thibaut se sentait gêné d’être là, il n’avait aucune sympathie pour l’homme mais c’était un prince quand même, qui plus est d’une des deux plus grandes nations de ce monde et il semblait là terriblement fatigué, dépassé par les événements. Thibaut aurait préféré ne pas voir ça car s’il s’avérait qu’il avait misé sur le mauvais cheval il n’aurait plus aucune échappatoire.
- Oh ! J’en ai bien pendu, quelques dizaines pour faire bonne mesure, mais ça n’a rien changé. Ils ne bougeront pas d’un iota tant qu’ils seront sûrs que cette sorcière est à l’intérieur. Pourtant il faudra bien qu’elle dorme un jour et moi je peux pas pendre l’armée toute entière, pas que j’en ai pas envie des fois mais on manquerait de corde.
Le prince pouffa.
- Mouais, vous évidemment vous ne trouvez pas ça drôle. Pas d’humour ces sudistes ! Peu importe, j’espère que vos hommes sont prêts à montrer l’exemple.
Thibaut ne savait pas si cette histoire de sorcière était réelle ou juste un invention pour tester son courage. L’homme ne correspondait pas à la description qu’on lui en avait faite et pourtant il se doutait que si le prince essuyait un refus maintenant il trouverait bien de la corde quelque part pour lui.
- Dès que mes hommes seront reposés du voyage nous nous ferons un plaisir de participer aux com…
- Reposés ? Participer ? Vous n’écoutez donc rien ? Vous allez y aller de suite et montrer l’exemple ! Peut-être que les hommes de ma sœur ont été choisis parce qu’ils n’ont pas de couilles ?

Thibaut trouva ça gonflé de les traiter de couards alors que les propres hommes du Prince refusaient d’aller au combat. Il commençait à en avoir assez des sous entendus du Prince.
- Vous allez me faire tomber cette ville aujourd’hui et montrer que vous savez faire autre chose que le beau. Pour parader et défier mon autorité personne n’est fatigué mais quand il s’agit de combattre là on discute et on pinaille.
- Loin de moi cette idée, je voulais juste…
- Vous voulez porter les couleurs de ma folle de sœur, par ce que vous croyez qu’elle prendra un puceau comme vous dans son lit ?

Le prince s’esclaffa.
- Ils le croient tous, c’est pour ça qu’elle les enroule autour de son petit doigt. Même avec sa tête de momie vous bandez tous dès qu’elle pointe son petit cul, pas vrai ?
Thibaut avait les phalanges blanchies de trop serrer les poings.
- Je vous défends de…
- TU ME DEFENDS DE QUOI PUCEAU ?

Le prince s’était levé, il avait un air sévère mais il savait qu’il avait eu Thibaut, maintenant c’était courir sus aux remparts ou mourir sur le champ.
- Tu vas sortir de cette tente et donner l’ordre à tes hommes d’attaquer avec leur tenue d’apparat dont ils sont si fiers et je veux que vous chantiez. Je vous vous entendre beugler d’ici encore et que tous les hommes du camp vous voit crever et continuez jusqu’au dernier s’il le faut. Et si ça peut te rassurer avant de clamser sache que je connais ma sœur par cœur, elle me bottait le cul quand je l’espionnais dans son bain mais j’en ai quand même plus vu que toi pas vrai ? Ce que tu fais avec elle je m’en tape tant que vous ne faites pas de marmots. Je te laisserai retourner près d’elle après tel le gentil chiot que tu es, je te nommerai même général si ça peut te faire plaisir. Mais prends moi cette putain de ville.
Thibaut savait qu’il ressentait quelque chose pour Frida, de l’amour même peut-être. Pourtant il y’avait toujours cette sorte de répulsion face à son visage, cette honte de le regarder et il n’avait jamais oser fantasmer plus que ça sur son corps, à part ses seins peut être mais elle les mettait tellement en valeur.
Reste qu’entendre parler le prince de sa sœur comme ça lui fit un drôle d’effet, un mélange de colère de honte et de désir. Décidemment, il aurait du violer quelque femelle comme ses hommes l’avait fait à Varest, ça l’aurait peut être calmé.
- A vos ordres Sire.

C’est à ce moment là qu’un messager entra en trombe.
- Sire ! Une délégation de Pylos, ils veulent des pourparlers. Et la sorcière est avec eux !
Ils sortirent en trombe. Les hommes de Thibaut attendaient toujours, alignés au garde à vous et suant sous le soleil levant. Le prince en bouscula quelques uns pour mieux voir.
- Elle ose la salope !
Roland s’était approché et d’un air rusé il ajouta :
- Salope peut-être mais princesse c’est sûr.
Le prince le regarda d’un air surpris et puis reporta son regard sur l’arrivante.
Thibaut lui cherchait à comprendre où Roland avait bien pu apercevoir la princesse. Il observa l’arrivante. Elle avait les cheveux bruns montés en chignon, le visage fin et un teint d’albâtre, un nez fin, une bouche pincée aux lèvres vermeilles, des pommettes saillantes sortaient d’une robe de satin rouge éclatante. En tout cas elle avait tout de l’allure d’une princesse, hautaine et superbe. Les hommes qui l’escortaient en étaient presque éclipsés.
- Mais oui…Elle est donc en vie, intéressant. Vous n’allez peut-être pas devoir monter à l’assaut de suite capitaine mais j’aimerais que vous restiez pour voir ça, la rencontre risque d’être intéressante, très intéressante !

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