A few thoughts, a few sayings

-"Je suis celui qui te connais quand tu fuis jusqu'au bout du monde" Jacques Bertin (Je suis celui qui court)

- "Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde..." Saint-Exupéry (Petit Prince)

- "Et le plus beau, tu m'as trahi. Mais tu ne m'en as pas voulu" Reggiani (Le Vieux Couple)

- "We all got holes to fill And them holes are all that's real" Townes Van Zandt (To Live is To Fly)

- "Et de vivre, il s'en fout, sa vie de lui s'éloigne... Tu marches dans la rue, tu t'en fous, tu te moques, de toi, de tout, de rien, de ta vie qui s'en va." Jacques Bertin (Je parle pour celui qui a manqué le train)

- "I thought that you'd want what I want. Sorry my dear." Stephen Sondheim (Send in the clowns)

- "Pauvre, je suis de ma jeunesse, De pauvre et de petite extrace. Mon père jamais n'eu grand richesse, Ni son aïeul nommé Orace. Pauvreté nous suit à la trace, sur les tombeaux de mes ancêtres, Les âmes desquels Dieu embrasse! On n'y voit ni couronnes ni sceptres." François Villon (Pauvre, je suis)

- "Vous êtes prêts à tout obéir, tuer, croire. Des comme vous le siècle en a plein ses tiroirs. On vous solde à la pelle et c'est fort bien vendu" Aragon (Ce qu'il m'aura fallu de temps pour tout comprendre)

- "And honey I miss you and I'm being good and I'd love to be with you if only I could" Bobby Russell (Honey)

- "And I need a good woman, to make me feel like a good man should. I'm not saying I am a good man Oh but I would be if I could" Fleetwood Mac (Man of the World)

- "Je ne comprends pas ces gens qui peuvent s'installer n'importe où quand je cherche inlassablement avec la tête fermée que tu connais l'endroit où je retrouverai mon enfance" Jacques Bertin (Colline)

samedi, avril 14, 2007

Le Vengeur - Chapitre 1. Jon


Voici le premier chapitre d'une histoire que j'ai commencée il y'a peu.
Si le titre (Le Vengeur) est bien sûr inspiré par mon surnom, l'histoire n'a rien à voir avec moi :).
C'est censé être le premisse d'une épopée Dark Fantasy.
Ce chapitre est dédié au travail de Mr George R. R. Martin que j'admire. :)
Bonne lecture.



Jon


Jon courrait à perdre haleine, il n'avait aucune idée de
l'identité de ses poursuivants mais la peur le tenaillait. "Seule la flamme de l'aube revient de l'Au-delà" disait-on mais lui était bien décidé à s'en sortir. Il savait très bien que personne ne viendrait à son aide, ni maintenant ni jamais, pas ici en tout cas.
Pourquoi donc avait-il déserté? Ses poursuivants étaient-ils des hommes ou des bêtes?
Le pire c'était le bruit, le bruit de course dans les fourrés, le bruit de sabots de l'enfer ou de chiens enragés en train de flairer sa piste.
- Je pars cette nuit, tu es avec moi? avait demandé Jon à Casier alors qu'ils faisaient leur ronde au sud de la frontière.
- Tu... tu es sûr? avait bredouillé Casier.
Casier était un jeune soldat qui se demandait ce qu'il faisait si loin de chez lui, Jon aussi d'ailleurs. Casier était bête, ça oui, mais il utilisait ses deux bras avec tant de force qu'il écrasait de sa masse d'armes les têtes et les poitrines des malheureux qui se présentaient aux portes de la mort sans le savoir.

Les archers postés en embuscade dans les bois s'étaient fait charger directement par la cavalerie adverse. La plupart coururent en espérant sauver leur vie mais pas Jon. Oh non! Pas Jon. Il savait, lui, qu'un cheval court plus vite qu'un homme et en effet les fuyards s'étaient fait rattrapés et fauchés tels les moissons. Jon était resté près de son lieutenant, le petit groupe avait plus ou moins tenu jusqu'a la charge de l’infanterie. Pas les troupes d'élites d'Aelor bien sûr, juste la masse humaine et faiblement armée qui servaient à absorber les charges de l'ennemi. Croyant sa dernière heure venue, le sergent à ses pieds, une balafre rouge en travers de la joue, Jon avait fermé les yeux un instant puis il avait entendu hennir. Lorsqu'il avait rouvert les yeux, il put voir un géant roux défoncer la cage thoracique du cheval devant lui, et continuer son chemin après avoir écrasé le casque du cavalier et la tête que celui-ci contenait. Ni une ni deux, Jon l'avait suivit et de sa dague et de son arc il avait protégé ce mur vivant que rien n'arrêtait et derrière lequel il se sentait un peu plus en sécurité que partout ailleurs sur le champ de bataille.

Au chaos du combat, où s'arrêter pour distinguer les amis des ennemis était souvent synonyme d'une mort rapide, succéda alors une période d'accalmie une fois la cavalerie ennemie en fuite. Son géant protecteur se retourna alors, les yeux hébétés, et demanda à Jon d'un ton incertain
- C'est...C'est fini?
- Pour cette fois, oui.
Une grande fatigue s'empara de Jon et le géant ne semblait pas en mener beaucoup plus large. Au bruit des combats s'était substitué le bruit des mourants et
la puanteur, les corbeaux n'avaient même pas attendu que la mort frappe pour manger les yeux des malheureux. Après des mois de combats, les corbeaux étaient gros et gras et n'étaient plus vraiment effrayés par quiconque. Au début, on les abattait à vue mais il en venait toujours plus. Maintenant la compagnie était suivie d'une nuée de corbeau qui attendait impatiemment la prochaine bataille. Ils n'avaient généralement pas à attendre longtemps et certains appelaient en cachette le général Aelor: "le seigneur des corbacs".
Ce qui ne devait pas tout à fait être faux si l'on en jugeait sa mine sombre
et son nez crochu. Dans ses rêves Jon voyait parfois le général enlever sa
cape et prendre son envol de ses plumes noires, tellement noires. Il fondait
alors sur Jon et lui mangeait les yeux.

Jon n'ayant plus d'unité il se contenta de suivre Casier, celui-ci se révéla être un bavard devant l'éternel. N'arrêtant pas de papoter sur tout et rien mais cela ne gênait pas Jon qui n'y faisait plus vraiment attention et se contentait de hocher la tête à cette musique de fond monotone. Mais une fois au combat c'était fini, le géant invincible était de retour et il écrasait tout sur son passage Jon sur les talons. Ils avaient survécu ensemble combien de batailles ainsi? dix? trente? Jon ne se le rappelait plus, tout ce qu'il savait c'est qu'ils étaient de moins en moins nombreux, s'il avait pu compter les corbeaux qui les suivaient il en aurait probablement dénombré plus que de soldats.
Pourtant le "seigneur des corbacs" ne s'arrêtait pas, jamais, il sortait de moins en moins de sa tente et lors de l'avancée vers le nord il restait en silence sur son hongre noir encapuchonné dans sa cape. La garde d'Aelor n'avait plus l'air d'une garde d'honneur mais de soldats de l'enfer, dépenaillés, bardés de morceaux d'armures pris autant aux vivants qu'aux morts et des lames pleines de sang séchés dégainées en permanence en cas d'attaque surprise ou de rébellion.

Une mutinerie n'était en effet plus à craindre, on ne se posait plus la question de savoir si elle allait arriver. Ce n’était plus qu’une question de jour ou d’heures
pour ce que Jon en savait. On approchait de la frontière nord du monde connu, le froid se faisait de plus en plus insistant et l'Au-delà n'était plus très loin. Les hommes le savaient et étaient de plus en plus nerveux.
Personne n'osait encore rien dire, le dernier qui avait osé demander sa paye au général ornait encore de sa tête l'étendard de celui-ci, alors demander la raison de leur présence ici? Il ne valait mieux pas. Personne ne savait ce qui les faisait aller encore de l'avant vers des régions plus sombre, plus dangereuses et sans espoir de butin. Personne sauf le général Aelor bien sûr. Beaucoup promirent de partir, de déserter mais les éclaireurs d'Aelor les ramenaient toujours, encordés et les pieds en sang d'avoir dû courir derrière les chevaux. Oh! ils ne se plaignaient pas longtemps des douleurs aux pieds après qu'on leur eu couper la tête devant les troupes rassemblées. C'était d'ailleurs les meilleurs amis des fuyards qui devaient exécuter la sombre tâche. Jon avait alors eu l'idée du siècle, plutôt que de déserter vers le sud, vers le pays, il voulait partir vers le nord, là où on ne le chercherait pas, longer la frontière quelques jours et puis bifurquer vers le sud pour retrouver sa ville natale, Pylos. Enfin c'était avant, avant de mettre son plan à exécution et de partir avec Casier, Rolof et Brital. Jon les avait choisis avec soin pour avancer avec célérité et survivre dans les plaines. Ils avaient tous hésité, l'Au-delà faisait peur mais Jon leur ayant promis de ne jamais traverser la
frontière, ils avaient finalement cédé.

Ils étaient partis la nuit même pour que personne ne change d'avis. Ils ne s'étaient pas arrêtés avant la deuxième nuit où ils s'étaient effondrés dans des buissons épineux. Le deuxième jour, les avait vu atteindre la frontière qu'ils avaient longées
vers l'est, la peur leur nouait le ventre mais pour finir cette frontière n'était qu'une large pleine sèche et froide où le vent s'engouffrait avec une puissance telle qu'on avait l'impression de pousser une charrette devant soi. Seule la forêt au loin, sombre et impénétrable, marquait l'entrée de l'Au-delà comme la bouche d'un monstre titanesque. Au soir, le moral était meilleur, oh ce n'était pas la joie mais les éclaireurs ne les avaient pas rattrapés et on osait espérer s'en sortir.

Les problèmes avaient commencés le lendemain.
Rolof s'était tordu la cheville dans un nid de poule, Brital voulait l'abandonner et à vrai dire Jon aussi mais Casier ne voulait pas partir en laissant un compagnon derrière. Brital s'était emporté brièvement mais face à Casier il ne pouvait pas faire grand chose. Après lui avoir fabriqué une attelle avec deux couteaux et de la ficelle, le géant transporta donc le blessé sur ses épaules mais leur vitesse s'en était vue fort réduite. Pour une fois Casier se taisait. Brital, lui par contre, pestait sans cesse et regardait Rolof d'un oeil mauvais. Son attitude inquiétait Jon et il garda un oeil ouvert pendant la nuit, enfin il essaya car la marche de la journée l'avait épuisé et il s'endormit avant l'aube. Au matin, Brital était partis emportant la majorité de leurs provisions, ils le voyaient au loin mais leurs appels étaient restés vains. Trop loin pour être abattu par une flèche, surtout avec ce maudit vent et encore plus loin à chaque minute, Casier continuant à porter Rolof.

Rolof,lui, ne disait plus rien et quelques heures après le lever, la fièvre le gagna.
En milieu de journée, il vomissait sur l'épaule de Casier et délirait complètement,
obligeant les fuyards à s'arrêter. Contre l'avis de son compagnon valide, Casier voulut faire un feu mais il n'y avait pas d'autre combustible que l'herbe humide.
Dans un accès de colère, Jon désigna la forêt lointaine avec un sourire
mauvais.
- Va donc chercher du bois si tu tiens tant à réchauffer ton protégé!

La nuit arriva soudainement comme d'habitude dans cette région désolée mais le vent ne cessa pas, il soufflait encore et encore comme s'il criait sa haine de toute
forme de vie. Jon et Casier se pelotèrent contre Rolof pour le réchauffer et
essayèrent de dormir. Le vent et les délires du malade n'aidaient pas mais ce
qui les glaça encore plus furent les cris poussés dans le lointain.
A demi masqué par le souffle du vent leur parvenait des cris inhumains ou plutôt trop
humains "...itié!...noooon... ... pitié!....aaaaaaah...".
Les cris continuèrent assez longtemps pour que Jon comprenne qu'il ne rêvait pas mais que faire alors qu'il faisait nuit noire? Jon n'osait pas ordonner de se mettre en marche, aucune lune ne pourrait les guider, et s'ils réussissaient à ne pas passer la frontière ils pourraient tomber sur leur poursuivants où sur ceux qui provoquaient ces cris. Avec Rolof qui gémissait mieux valait ne pas tenter le diable, et rester à l’abri, et tendre l'oreille, surtout, tendre l'oreille.

C'est au petit matin que des bruits de chevaux se firent entendre, portés par le vent eux aussi. Avec le soleil blafard qui se levait ils purent voir une trentaine de cavaliers noirs foncer dans leur direction.
Ils avaient adoptés une formation en ligne droite afin de ratisser un maximum de terrain et Jon fut certain que les cris entendus la nuit passée étaient ceux de Brital. Il prit Casier par le bras et lui dit de courir vers le seul couvert qu'ils pouvaient atteindre, la forêt de l'Au-delà. Celui-ci hésita mais lorsque Jon fit mine de partir sans lui, il le suivit, Rolof sur l'épaule, le visage fermé par l'effort. Ils marchèrent ainsi une heure avant d'être repérés, le soleil blafard ayant joué en leur faveur, la forêt était à portée lorsque les cavaliers se lancèrent au galop. A portée mais encore bien trop loin pour Jon et
surtout pour Casier qui n'avançait plus.
- Laisse-le, on ne peut plus rien pour lui.
- N..Non.
- Tu sais que j'ai raison, on n'atteindra jamais le couvert à cette allure.
- T..tu n'fais que...que m'rép...péter qu'l'faut l'a..abandonner.
- Cette fois-ci on a plus le choix, même toi tu ne peux arrêter
tout ces cavaliers. La forêt est notre seul refuge Cas.

Casier s'arrêta comme s'il venait de réaliser qu'ils allaient entrer dans la forêt.
- N...Noon. Pa...pas la fo...forêt.
- On n'a pas le choix, laisse le ici et vient.





Jon se mit à courir mais se retourna quand il vit que Casier ne le
suivait pas. Il continua de courir à reculons en lui criant de le rejoindre.
Casier resta bêtement debout à regarder la forêt puis leurs poursuivants qui approchaient. Jon se détourna et continua sa course. Jon avait atteint la lisière quant il entendit crier son nom.
- Joooon, a...attends!
Casier avait enfin laissé tomber Rolof et courrait à grandes enjambées vers la forêt.
Jon vit clairement qu'il n'arriverait pas à temps, en temps normal il n'aurait eu aucun problème mais les privations et la fatigue accumulée à porter Rolof avaient eu
raison de la force du géant au moment le plus critique. Jon avait toujours mis un point d'honneur à assurer sa survie d'abord mais là Casier faisait autant partie de sa survie que ses propres jambes et il décida d'accorder quelques secondes précieuses à son ami.
Il banda son arc et décocha flèche sur flèche jusqu'à avoir les doigts en sang. Les flèches sifflaient aux oreilles de Casier qui n'arrêtait pas de courir. Quatre cavaliers étaient tombés, ce qu'avec ce vent et à cette distance Jon n'aurait jamais cru possible.

Les deux compagnons avaient réussi à échapper aux cavaliers, s'enfonçant profondément dans les fourrés denses, trébuchant sur les racines, se coupant aux fougères, les épines de ronciers séculaires leur déchirant les chairs malgré leur tunique. Mais ils avaient survécu, les cavaliers s'étaient arrêtés et étaient retourner s'occuper de Rolof.
La course, elle, ne s'était pas arrêtée là, à peine la nuit tombée que des bruits de courses s'étaient fait entendre. Et ils avaient de nouveau couru, ils ne sentaient plus leurs jambes, à leur place se tenaient deux tisons brûlant qui les faisaient souffrir à chaque pas. Au matin, ils avaient fait une halte car la poursuite s'était arrêtée, mais le soir... Alors qu'ils reprenaient leur souffle appuyé contre un arbre.
Casier s'était fait happé vers le haut comme une vulgaire brindille. Jon n'avait pas eu le temps de voir quoi que ce soit que son ami retombait durement sur le sol comme lacéré par une bête de l'enfer. Le ventre était ouvert et il ne pouvait plus rien faire pour son ami.
- Co...coo...cours. furent les derniers mots du géant.
Et c'est ce qu'il fit.

Une racine fit trébucher Jon, le sortant de sa rêverie. Hébété, le souffle court il prêta l'oreille un instant, affalé qu'il était entre deux vieilles racines fripées. Rien! Plus un bruit. Cela devait être le matin, depuis trois jours qu'il courrait Jon avait pris l'habitude à ce que la poursuite cesse au matin, mais plus il s'enfonçait dans la forêt et plus elle reprenait tôt. Il ne savait même plus où était la lisière, occupé qu'il était à courir pour sauver sa peau. Tout son corps le brûlait et lorsqu'il s'effondrait il avait encore l'impression de courir. Il ne tiendrait plus longtemps, il le savait. Il s'endormit presque aussitôt, épuisé mais le repos lui sembla de courte durée, car quelques instant plus tard, probablement quelques heures en fait, il se réveilla. Il se releva sur ses membres douloureux, ses vêtements en lambeaux et la faim lui tenaillant le ventre, que diable n'avait-il pas emporté plus de nourriture.

Comment réussir à chasser avec le diable aux trousses? Titubant il se mit en quête de baies ou de racines qui pourrait lui permettre de tenir encore un peu. Il lui faudrait aussi monter à un arbre pour s'orienter, il lui fallait à tout prix sortir de cet enfer cette nuit, demain il ne pourrait plus courir. Et tant pis pour les cavaliers noirs, tout valait mieux que de continuer ainsi sans savoir ce qui le poursuivait.
Seule l'image de Casier le ventre ouvert lui permettait encore d'aller de l'avant. A partir de quand, tout ceci s'était transformé en cauchemar? Il se fraya un chemin à travers les sous-bois, sursautant au moindre son, écartant des branchages secs entourés de feuilles mortes en décomposition qui formaient un amas gluant verdâtre remplis de bêtes de toutes sortes. Ses bras couverts de croûtes, de saletés et de sang.
Il écarta un branchage qui lui donna alors la vision la plus agréable de ses derniers jours: une clairière s'ouvrait devant lui, un îlot de soleil et de verdure dans cette forêt de cauchemar. Des buissons de baies en faisaient le tour et l'arbre le plus étrange qu'il aie jamais vu se tenait en son centre. Ovale, presque rond, buvant le soleil on l'aurait dit prêt à éclater. Ses feuilles partaient en bouquet du centre du tronc tel un jet d'eau figé dans les airs. Jon respira enfin, ses yeux se mouillèrent de soulagement devant ce havre de paix, il tendit la main vers les baies et en porta à sa bouche encore et encore. Un choc arrêta ses mains rouges du jus des baies. Il hoqueta alors que quelque chose le transperçait de part en part. Le monde sembla tourner autour de lui, le sang qui lui montait à la bouche se mêlait au jus des baies. Il hoqueta une dernière fois avant de fermer les yeux.
A son dernier ppel vers sa mère se mêlèrent les murmures alentour "Vengeur, Vengeur, Vengeur"...






©2006-2007 SA_Avenger

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