A few thoughts, a few sayings

-"Je suis celui qui te connais quand tu fuis jusqu'au bout du monde" Jacques Bertin (Je suis celui qui court)

- "Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde..." Saint-Exupéry (Petit Prince)

- "Et le plus beau, tu m'as trahi. Mais tu ne m'en as pas voulu" Reggiani (Le Vieux Couple)

- "We all got holes to fill And them holes are all that's real" Townes Van Zandt (To Live is To Fly)

- "Et de vivre, il s'en fout, sa vie de lui s'éloigne... Tu marches dans la rue, tu t'en fous, tu te moques, de toi, de tout, de rien, de ta vie qui s'en va." Jacques Bertin (Je parle pour celui qui a manqué le train)

- "I thought that you'd want what I want. Sorry my dear." Stephen Sondheim (Send in the clowns)

- "Pauvre, je suis de ma jeunesse, De pauvre et de petite extrace. Mon père jamais n'eu grand richesse, Ni son aïeul nommé Orace. Pauvreté nous suit à la trace, sur les tombeaux de mes ancêtres, Les âmes desquels Dieu embrasse! On n'y voit ni couronnes ni sceptres." François Villon (Pauvre, je suis)

- "Vous êtes prêts à tout obéir, tuer, croire. Des comme vous le siècle en a plein ses tiroirs. On vous solde à la pelle et c'est fort bien vendu" Aragon (Ce qu'il m'aura fallu de temps pour tout comprendre)

- "And honey I miss you and I'm being good and I'd love to be with you if only I could" Bobby Russell (Honey)

- "And I need a good woman, to make me feel like a good man should. I'm not saying I am a good man Oh but I would be if I could" Fleetwood Mac (Man of the World)

- "Je ne comprends pas ces gens qui peuvent s'installer n'importe où quand je cherche inlassablement avec la tête fermée que tu connais l'endroit où je retrouverai mon enfance" Jacques Bertin (Colline)

mercredi, août 29, 2007

Le Vengeur - Chapitre 15. Guylhom - Liudmark

Encore un chapitre de terminé (j'ai aussi terminé le 18 mais je vais essayer de poster dans l'ordre à partir de maintenant pour faciliter votre lecture).
Etrangement beaucoup de difficulté à commencer le chapitre, j'ai du faire trois essais avant d'arriver à cette version, l'arrivée de Guylhom devait être un peu spéciale. C'est un chapitre qui explique un peu plus la situation des royaumes et ce qui est en train de s'y passer. J'espère que c'est digeste ;)

Bonne Lecture

Musique d'inspiration: Ensemble Perceval - Null'Ome Perren Non Deve, Jerry Goldsmith - Old Bagdad et Corvus Corax - Sol Solo


Chapitre XV. Guylhom - Liudmark

Il avait rejoint la route de la ville dès l’aube. Les quelques marchands qui menaient leur attelage, le saluait avec déférence mais il ne dut pas attendre très longtemps pour être remarqué par des soldats. Ceux-ci mettaient carrément genoux en terre devant lui et Guylhom ne savait pas trop comment rendre le salut. Il fit un geste de la main discret et continua donc sa route.
Au loin, de nombreuses fumerolles noires s’échappaient de la ville. La ville paraissait plus petite que dans son souvenir dix-sept ans plus tôt mais elle puait plus.
Il comprit d’où venaient l’odeur et la fumée en arrivant aux portes. Le son métallique des forges résonnait et rythmait le brouhaha ambiant. « Cling. Bang Click » ces bruits de fonds semblaient émaner des entrailles de la terre mais ils sortaient de dizaines de forges qui produisaient des armes et des armures non stop.
Le Liudmark se préparait à la guerre. « Contre qui ?» était la vraie question. Une certaine agitation à la porte ramena son attention sur la route. Des soldats en sortaient en deux colonnes ordonnées.
Instinctivement Guylhom porta la main à son épée avant de laisser sa main en suspends, d’où pouvait bien sortir ce réflexe ?
Les soldats libérèrent un passage et mirent pieds en terre. Guylhom soupira, se balader dans la région n’allait pas être de tout repos. Il se demanda comment on pouvait témoigner d’autant de respect envers une simple fonction. Il était certain que personne ne l’avait encore reconnu et doutait même que son père le reconnaisse et pourtant on lui déroulait le tapis rouge comme à un monarque. Il était décidemment très mal préparé à son destin.
Les hommes l’encadrèrent et le menèrent à la ville poussant les gens sans ménagement pour qu’ils libèrent le passage. La foule se fit de plus en plus dense malgré tout. Les gens tendaient les mains vers lui, cherchant à le toucher, des vieilles imploraient pour avoir sa bénédiction, des femmes lui tendaient leurs enfants.
Guylhom était choqué, il ne se souvenait pas d’avoir jamais vu une telle ferveur religieuse dans sa ville natale. Les soldats peinaient à avancer et n’hésitaient plus à bastonner les pauvres hères avec des matraques en bois. Pourtant tout sembla s’effacer quand il vit ce qu’il restait du Saint Sacré. Rien. Tous les arbres avaient été abattus, il fit alors plus attention au paysage qui entourait la ville. Pas un arbre à la ronde. Tous avaient été abattus. « Miséricorde ». Son père devait être fou pour défier ainsi le saint sylvain, Gu’ul. Pas étonnant que le peuple soit si effrayé. Le roi Frederik n’avait jamais été un fervent religieux mais de là à bafouer ouvertement les croyances anciennes il y’avait un pas que Guylhom n’aurait pas cru voir franchi de son vivant. « Il y’a quelque chose de pourri au royaume de liudmark » pensa-t’il en rapport avec un livre qu’il avait lu en cachette au monastère.
La foule commençait à gronder, les soldats avaient de plus en plus de mal à les contenir et tentait d’attirer son attention par delà le boucan infernal de la rue. « Cling Clang Messire ! Cling Clang»
Il avait l’impression de faire un mauvais rêve.
Sur une impulsion, il descendit de cheval, tendit les rennes de Ceyan a un soldat dont le casque était de travers après avoir reçu un coup et s’avança vers la foule. Celle-ci se calma directement et dans un mouvement de vague s’agenouilla. Il ressentit un frisson le parcourir de bas en haut. « C’est donc ça la puissance » pensa-t’il. Il mit une heure à traverser le petit kilomètre qui le séparait des remparts intérieurs. Ses bras lui faisait mal à force d’avoir du bénir des têtes.

A l’entrée du château, le peuple le laissa avancer, seul. Les soldats le regardèrent avec soulagement et respect. Il entra dans la cour et fit un tour d’horizon du château de son enfance. Il remarqua une silhouette dans de grands manteaux de fourrure regarder son arrivée du haut d’un balcon du donjon. « Père ? » Il sentit son ventre se nouer et une brûlante envie de pisser l’assaillir. Aucun protocole n’avait été prévu mais Liudmark n’avait pas besoin de beaucoup de protocoles. Trois cents hommes en garnison le saluèrent d’un coup en tapant de leur lance sur le sol provoquant un boucan qui se répercuta sur les murs.
Les remparts était garnis d’hommes en arme tous les dix pas. Chacun arborait la même cape ocre et noire, la même armure cuirassée et le même casque oblong. Chacun semblait bouger au même rythme que les autres. Il se rappela avoir voulu être l’un d’eux quand il était plus grand et le mal que lui faisait son père quand il le traitait de vers de terre sans force, de machin inutile qui ne pourrait même pas servir de larbin aux soldats. Le seigneur et roi de Liudmark allait avoir un fameux choc en retrouvant son fils. Les chevaliers de Saint Royan étaient les plus grands chevaliers du royaume, certains les disaient invincibles, difficiles à battre c’était certain, leurs faits d’armes étaient légendaires. C’était eux qui avaient vaincu Golthor le roi dément et eux encore qui avaient fait tourner la bataille des roses en la faveur des cités libres. Des rumeurs courraient même sur une soi-disant immortalité ce qui était stupide quand on était au courant des habitudes de son ordre mais le prestige était tel que les chevaliers étaient respectés, partout et par tout le monde, même les rois. On ne plaisantait pas avec le dieu de la justice surtout quand ses représentants avaient un tel soutien populaire.
Guylhom ne se sentait pas à l’aise, son père n’était pas quelqu’un de facile et apparaître ici pour lui demander des renseignements sur ce Aelor risquait de le mettre de fort mauvaise humeur.
Il continua d’avancer, les portes s’ouvrant devant lui. Ici les gardes ne s’agenouillaient plus, pendant leur quart leur allégeance allait d’abord envers leur seigneur et maître.
Difficile dans un environnement très protocolaire d’avoir un moment pour aller se soulager la vessie. Il serra les fesses et continua son chemin vers la salle du trône. Un intendant lui ouvrit la porte et les nobles et courtisans de la région se levèrent. Ils hésitèrent, surpris. Leurs journées se limitaient à tenter d’avoir une faveur du roi quand celui-ci était d’humeur. Voir débarquer un chevalier de Saint Royan à l’improviste, invalidait tout leurs plans pour la journée. Il avait préséance sur eux. Les premiers lui firent un signe de tête et puis se sentirent gênés quand une noble d’un certain âge s’agenouilla. S’ensuivit une belle pagaille, les nobles se regardaient, certains restant debout, d’autres commençant à s’agenouiller puis se relevaient quand ils voyaient qu’ils n’étaient pas suivis. Au final, seuls les plus anciens lui avaient témoigné le respect dû. Certains jeunes n’hésitaient même pas à froncer du nez en le regardant d’un air narquois. « Je dois puer le cheval. » pensa Guylhom, souriant presque.
Le roi aussi mis un temps à venir, mettant autant mal à l’aise les nobles assemblés que Guylhom qui avait l’impression que sa vessie allait éclater.
Enfin on lui demanda de monter aux appartements du roi.

Celui-ci était dos à lui, un grand manteau en peau de loup lui couvrait les épaules. Il faisait semblant d’étudier quelque papier face à son étude. Guylhom sourit, son père faisait souvent ça quand il était jeune sauf qu’à l’époque il l’attrapait d’un coup en le traitant de canaillou et le faisant tourner au dessus de ses épaules. Enfin, avant qu’il n’estime que son deuxième fils était un faible.
- J’ai déjà payé la putain de dîme à votre foutu monastère cette année. commença le monarque.
Guylhom perdit son sourire sous l’insulte. Jamais un chevalier de Saint Royan ne serait venu pour collecter une simple dîme.
- Je n’aime pas non plus qu’on interrompe les affaires de cours et qu’on jette le désordre en ville avec des conneries superstitieuses.
Guylhom en avait entendu plus qu’assez.
- Mais, je ne compte pas vous déranger longtemps...Père !
Frederik II se retourna d’un coup, la surprise inscrite sur son visage. Il avait vieilli. Beaucoup vieilli en dix-sept ans. Ses cheveux étaient maintenant blanc et non plus gris. Ils étaient longs et clairsemés sur les côtés. Il avait aussi perdu du muscle mais gagné en poids. Son visage s’était relâché, les faisant de grosses bajoues et un double menton. Pourtant ses yeux bleus acier étaient toujours aussi impressionnants.
- Par la Sainte Pute ! Guylhom.
Il hésita une seconde, probablement assailli par les souvenirs et puis se refit un masque impénétrable.
- Tu as fini par devenir un homme alors.
- On dirait.
- Ta mère a beaucoup pleuré tu sais comme elle était sensible mais j’ai pu éviter la dîme pendant près de dix ans ainsi.
- Mère est morte ?
- En couche à la naissance de ta soeur. Il haussa les épaules résigné.
- J’ai une soeur ?
demanda Guylhom les yeux écarquillés.
Le roi souri et s’esclaffa d’un coup.
- Toujours le même petit salopard curieux. Allez assieds toi et viens boire un coup, t’as du suer de la pisse dans ton armure jouet.
Guylhom grimaça mais laissa passer l’insulte. Son père parlerait mieux s’il était de bonne humeur.
- A propos, je peux ? demanda-t-il en désignant le pot de chambre.
Le roi rit encore en le traitant de pisseux mais semblait vraiment content de le voir. De toutes les fois où il avait rêvé de revenir à la maison jamais il n’avait espéré que ce put se passer si bien.
Ils parlèrent près de trois heures ainsi de la famille et de tout ce qui s’était passé depuis son départ au monastère. Jamais le roi n’émit le regret de l’y avoir envoyé mais Guylhom ne savait pas si lui même le regrettait vraiment, il avait pleuré au début bien sûr. Mère surtout lui avait manqué et lui manquerait toujours mais cette vie dans les livres lui avaient beaucoup plus que la vie martiale à laquelle il était normalement destiné.
- Et Florian ?
- Ton imbécile de frère se porte bien, il dirige les armées à l’est. Il y’a eu quelques problèmes dernièrement et ça lui permet de ne pas tourner comme un lion en cage. C’est un connard arrogant, tout comme moi quand j’étais jeune. A l’écouter envahir les royaumes du Sud est une affaire de jours et c’est de ma faute qu’on a perdu il y’a vingt ans. Bah. On se gueule souvent dessus mais il se calmera avec l’âge.
- Une guerre en vue ?

Son père le regarda une seconde, hésitant. Et puis répondit avant d’engloutir le reste de bière.
- Y’a toujours une guerre en vue ici, tu le sais bien. On se ferait chier sinon. Et toi ? Je croyais que ces crabes de moines avait nommé un chevalier blanc y’a dix ans.
Une servante s’empressa de remplir les choppes à nouveau.
- C’est le cas. J’avoue que je ne sais pas pourquoi on m’a choisi ni pourquoi il y’a eu une nouvelle nomination.
Son père fit la grimace, visiblement déçu que ce ne soit pas les efforts de son fils qui en avait fait un chevalier.
- A vrai dire, je fais ce qu’on me dit, ce qui explique un peu ma présence ici.
- Me doutais que y’avait anguille sous roche. dit le roi se relevant et renversant la moitié de sa bière dans un mouvement large. Alors vas-y crache, c’est quoi cette fois ?
- Je sais pas trop, on m’a juste donné un nom. Aelor.
- QUI ? QUI T’AS DONNE CE NOM ?
- Je...peu importe.

- Peu importe tu dis, peu importe. Ce salopard Aelor ressort toujours au plus mauvais moment. Il y’a un ans pas un cul de paysan n’avait entendu parlé de lui et depuis qu’il est apparu y’a plus que des mauvaises nouvelles.
Guylhom ne savait pas si son père le considérait comme ou mauvaise nouvelle ou s’il faisait référence à d’anciens déboires. Il laissa son père parler.
- Aelor a pris le contrôle de Pylos, Aelor vous envoie la tête de vos espions, Aelor a rasé Palis, Aelor est un dieu, Aelor et ta soeur. J’en ai marre d’entendre ce nom, je veux sa putain de tête.
« Nous aussi » l’irruption de la voix le fit sursauter et renverser sa bière sur le sol recouvert de paille.
- Tu sais où il est ?
- Non, ce fou prétends être un mage noir, comme s’il y’avait jamais eu des mages. Il a débarqué dans les cités libres il y’a un an à peu près. Aux dernières nouvelles, il entrait en territoire Burgans après avoir rasé tout sur son passage. Je lui souhaite bien du plaisir avec ces sauvages.
- Rasé ? Tout seul ?
- Non évidemment, te faire sodomiser par les moines t’as rendu con ?

Guylhom grinça des dents mais son père n’y fit pas gaffe.
- Je ne sais comment ce dément a pris le contrôle de Pylos et il a commencé à augmenter les taxes. Ton imbécile de frère n’a rien trouver de mieux de menacer les cités libres d’une incursion punitive s’ils ne remettaient pas les taxes au niveau normal. On a trop besoin des denrées des îles d’été.
J’aurais pu arranger le coup avec les anciens dirigeants mais Aelor à estimé que les cités libres devaient se débarrasser de l’hégémonie de ses voisins blablabla de la merde en boîte.
Bref il leur a fait lever des troupes et les a lancer directement à travers le nord sans entrainement. Il a rasé la cité de Palis. Pas un putain de survivant. Et il a continué sa route. Ton frère l’attendait de pied ferme dans les collines Priannes mais non cet imbécile a continué vers le nord et a disparu en territoire Burgans. Je sais même pas pourquoi. Mes espions qui le suivaient ont tous disparu. Bref j’en sais rien mais je me doute que cet imbécile compte revenir un jour de la frontière et tenter de nous prendre par surprise d’où la présence de ton frère à l’est.

Le roi avala sa bière d’une traite et jeta la choppe au feu. Il était en colère et son double menton tremblait.
« cinq milles hommes devraient suffirent, prends les et trouve Aelor, il ne doit pas revenir.» Guylhom sursauta à nouveau mais plus discrètement.
- Je...il ...Je
Son père leva les yeux, surpris de le voir encore présent. Guylhom s’humecta les lèvres sachant que la suite ne serait pas une partie de plaisir.
- Donne moi cinq milles hommes et je trouverai Aelor.
- Tu te fous de moi ?
- Non, je dois le trouver et l’empêcher de revenir.
- Débrouille toi tout seul, éclopé de moinillon de merde. Vous avez quoi ces jours-ci ? Tu veux que je te fasse un dessin de ce qu’est le GRRAAAND royaume de Liudmark ces jours ci ?
Ta putain de soeur qui disparait, Kylios Ier de mon cul qui m’accuse d’avoir enlevé la sienne, des putains de brigands qui ont décimés les patrouilleurs de la frontière Sud et qui sont probablement à la solde de l’autre débile du Sud. Les Cités libres qui refusent tout commerce et se préparent à la guerre. Tu crois que je peux me passer de cinq milles putains d’hommes ??? J’en ai six milles là dehors, pas un peyot de plus, j’ai beau baiser toutes les servantes du royaume j’peux pas faire des soldats plus vite !

Guylhom sentit la colère monter à lui mais ce n’était pas la sienne pourtant il se leva et parla sous son effet.
- Tu vas me donner ces putains de soldats que tu le veuilles ou non. On a toléré tes frasques suffisamment longtemps. On a même fermé les yeux quand tu as détruit le Saint Sacré. Je suis un CHEVALIER DE SAINT ROYAN ! et tu vas m’obéir si tu veux qu’on se souvienne qu’il y’a jamais eu un roi en Liudmark.
Frederik II eut probablement peur pour la première fois de sa vie. Il se maudit de s’être laissé attendrir par un homme qu’il croyait être son fils. Il se maudit d’avoir cru être plus malin que les prêtres.
Des gardes étaient rentrés mais n’osaient pas bouger. Qu’auraient-ils pu faire de toute façon ?
Guylhom réalisa qu’il avait sorti son épée, l’air semblait crépiter autour de lui et dans le soleil couchant semblait avoir été préparé pour cet instant. On le voyait pas la fenêtre dans son dos, il illuminait l’armure d’une teinte rouge sang.
Le roi s’assit d’un air épuisé.
- C’est toi que j’aurais dû choisir comme héritier. Tu le ferais vraiment n’est-ce pas ?
- Je....Oui. Je suis désolé.

- T’as pas à l’être. Toute ma vie j’ai rêvé d’un fils comme toi et j’ai même pas réalisé que je l’avais, j’aurais du m’en douter, ta mère aussi était terrible quand elle s’énervait. La seule à m’avoir jamais mis à genoux. Il sourit d’un air triste. Prends les tes hommes, va ! Les brigands attendront bien encore quelques mois. Envoi moi la tête de ce salopard ça me fera plaisir.
Le roi se retourna et partit vers sa chambre. Guylhom se demanda s’il était en train de pleurer, lui même n’en était pas loin. L’alcool lui avait monté à la tête et lui réchauffait les joues. Il se sentait épuisé. Il se laissa mener vers ses quartiers et s’écroula en armure sur le lit.


©2006-2007 Avenger

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